Chacun son tour

Le noir du monde m’éblouit, quand de vos corps je m’enivre.
Vous m’embrassez, vous m’enlacez. Vous ne savez si me toucher.
De vos prénoms, je n’ai que faire. De vos baisers moi je veux vivre.
Le deal est clair. C’est pathétique, quand on se rend la liberté.

De l’un à l’autre, de bras en corps, c’est une danse, un pas encore.
De lèvre a lèvre, on se caresse. Ce qui me blesse, c’est vos regards.
Ils sont avides, ils sont perfides. Ils ne savent pas quand ils ont tort.
Je peux y lire toute ma souffrance. Ils ne savent pas que je m’égare.

Quand vos mains glissent et qu’elles m’explorent, est-ce par dépit ? Est-ce par plaisir ?
Je vous laisse faire, j’vous attendais. Je vous connais, quoi qu’il vous plaise.
De vos mouvements, je sais bouger… quand tout d’un coup, vous laisser jouir.

Vouloir encore ? Pouvoir toujours ? Mes rêves sont fous ! Ils sont d’amour.
Je prends de vous ce que je veux. Vous me prenez et me laissez.
Mais pour donner ce que j’n’ai pas, j’vous ai bien eu ! Chacun son tour !

Car…
Bien trop nombreux vous êtes passés, sans rien laisser, sans rien donner.
Et…
Bien trop souvent j’vous ai cherché, bien qu’en sachant que j’n’en peux plus.
Mais…
J’l’ai bien cherché. J’l’ai bien voulu. Je m’en souviens… j’en ai pleuré.
Alors ?