Encore un soupir

A quoi bon les sourires, quand tout est mort dedans ?
Jusqu'au dernier soupir, la vie qui prend son temps.
Le feu de mes désirs peut bien rester ardent,
A toi je peux le dire, je suis toujours perdant.

Il me sert de penser que l'espoir ne renaît.
Il m'arrange de rêver cette histoire du passé.
S'il me prend de songer qu'on peut recommencer,
Je veux bien m'allonger jusqu'à me retirer.

A quoi bon se revoir quand on sait les limites,
Et qu'on ne veut plus croire qu'on peut encore changer ?
A-t'on dans nos mémoires les mêmes réussites ?

Je ne sais quelle force nous fait et nous défait.
Sur nos cœurs cette écorce n'a pas voulu de suite
A cette histoire de gosses qui n'ont pas su s'aimer.